Soirée cinéma : Sans issue de Mabrouk El Mechri et Breakdown de Jonathan Mostow

Hier, j'ai eu envie de me faire une soirée ciné à thème.

Quel thème ? Les films où le type lambda se retrouve dans une histoire qui le dépasse et, complément dépassé par les événements devient un héro.

J'ai donc choisit deux films pour cette soirée :  Un classique de mon adolescence que j'avais adoré en salle et que je ne pense pas avoir revu depuis : Breakdown  de Jonathan Mostow (réalisateur, plus tard, de Terminator 3) avec Kurt Russel et un film plus récent Sans issue de Mabrouk El Mechri ( réalisateur de l'excelent JCVD) 

Commençons par ce Sans issue.

Will Shaw est un touriste américain en vacances en Espagne avec sa famille. Ses proches se font enlever et il ne dispose que de quelques heures pour les sauver…
Rien que ça.

La soirée commençait mal.... 
Vraiment pas terrible ce film, même à la limite du  ratage.

Une seule issue possible pour ce film : La porte de sortie de la salle de ciné !  (Je sais elle est facile) 
Nan mais sérieux, qu'est ce que c'est que ce navet sans relief , bourré d'invraisemblances et au scénario ubuesque ?

Je n'ai jamais vu une réalisation pareille ! Les personnages apparaissant ici et là (genre Roshdy Zem) , les fusillades sont bordéliques, l'histoire vaseuse.

Allez j'enfonce le clou : Aucune surprise, aucune tension, réalisation sans génie.  Sigourney Weaver et Bruce Willis semblent perdue dans cette histoire banale et surtout absolument pas intéressant.

Pas grand-chose a sauver dans ce long métrage.

Maintenant Breakdown.

Le genre de petit film sorti, à l'époque, sans grande annonce, sans prétention, mais qui  procure un plaisir indescriptible (La définition d'une bonne série B, quoi)

Le pitch ressemble à celui du film de Mabrouk El Mechri: Un couple sans histoires, une panne de voiture en plein désert, un routier ambigu, un homme qui cherche sa femme.

Breakdown c'est un excellent road movie en plein désert de l'Arizona avec une ambiance pesante, un scénario plein rebondissements et des scènes que je trouve carrément culte !

Kurt Russel est crédible à souhait. 

Filmé sans temps mort et sans prétention aucune, la  mise en scène est efficace. 

Breakdown impose dans l'angoisse et le spectaculaire!

Une vraie perle.

Il me reste plus qu'à me préparer une soirée Kurt Russell et me remater New York 1997,  Los Angeles 2013 ou pourquoi pas Dark Blue de Ron Shelton ?



En attendant, récapitulons :

Sans issue de Mabrouk El Mechri :





Breakdown  de Jonathan Mostow :



Un voisin trop parfait de Rob Cohen



Euh....

On va faire simple :

Scénario vue et revue accompagné de sa multitude de clichés et prenant bien soin de n’épargner aucun poncif.

Les dialogues  ? Insipides
L'interprétation ? A la limite du ridicule pour une brochette d'acteurs en carton.

Bon après, Rob Cohen est le réalisateur de XXX qui contient pas mal de clichés et des ficelles grosses comme des poutres, mais XXX fonctionne.

Pas Un voisin trop parfait. Même NT1 n'en voudrait pas comme téléfilm pour un jeudi après-midi.

Une seule chose à faire avec ce "Thriller" ( notez les gros guillemets) : Fuyez vite vite !







L'Accusé de John Grisham



Ma lecture du Manipulateur m'ayant accroché j'ai remis ça avec un nouveau John Grisham, L'Accusé.

Pour le coup, il s'agit d'une expérience particulière.
Je m'explique :

Des les premiers pages le style d'écriture est sympa, compréhensible, les détails foisonnent (Avocat de profession John Grisham connait sur le bout des doigts la justice Américaine) et nous sommes directement plongé dans  une histoire de meurtre.

Bien qu’halétant, bien documentée et argumentée, j'ai très vite l'impression de lire un article de journal très détaillé (trop ?) et j'ai attendu une intrigue habituelle de roman policier au fil des pages.
Avant d'arriver à la note de l'auteur en fin de livre et de me rendre compte qu'il s'agissait de faits réels.

Quel surprise et quel choc ! 

Une histoire vrai donc sur une erreur judiciaire aux Etats-Unis qui emmène un homme dans les couloirs de la mort.

Pourquoi pas.






I Spit on Your Grave de Steven R. Monroe


Grand fan de film d'horreur, j'ai été tenté de regarder ce film "I spit on your grave" remake brut de décoffrage  d'un  "rape and revenge" sortit dans les années 1970.

Comme son nom l'indique le "rape and revenge" est genre cinématographique du cinéma d'horreur ou du thriller. 

Probablement l'un des genres les plus controversés, accusé de voyeurisme et de complaisance par ses détracteurs,l'intrigue scénario repose sur un ou plusieurs viol, suivi de la vengeance de la victime ou de ses proches.

Ultra-violent, glauque, malsain, badass et terriblement réaliste, I spit on your grave, est un film choquant et diablement efficace réservé à un public très averti.

La scène du viol est ignoble et l'ambiance poisseuse. Difficile en effet d'aller plus loin dans les scènes de tortures.

Les acteurs jouent parfaitement leur rôle et la morale « œil pour œil, dent pour dent » en vaut bien une autre.

A ne pas mettre sous tous les yeux!


L'instant présent de Guillaume Musso



Je dois bien avouer que, pour le coup, Guillaume Musso m'a bluffé.
Je ne savais pas à quoi m'attendre car Musso est une première pour moi.

Une chose est sûre, il sait  bien manipuler ses lecteurs et est toujours un véritable page-turner!

La lecture est plaisante, le rythme soutenu et les personnages attachants.
J'ai aimé cette intrigue mêlant les genres, thriller, fantastiques et comédie sentimentale.

Un bon roman dans l'ensemble, pas de quoi révolutionner le genre, mais un agréable.


Yeruldegger de Ian Manook

Ce Yeruldegger est un PUTAIN de polar ,une grosse claque, de celles qu'on ne prend que rarement
Et j'ai failli passer à coté.

Je l'avais remarqué depuis quelque temps sur les étagères de mon libraire et me souvenait de la pub à la radio, mais je ne sais pas pourquoi, je n'étais pas attirer plus que ça.
Ce polar noir est un véritable plaisir à lire, une réussite totale.

Empreint d'une philosophie rurale et nomade, ce roman doit beaucoup de sa réussite à la force des personnages créé et de son univers  inédit et attachant. (je regrette déjà d'avoir tourné la dernière page)

Yeruldegger, enquêteur hors pair et héro du roman, est un personnage iconique, puissant mais avec ses  blessures et faiblesses.

L'écriture de Ian Manook agréable à lire.

Yeruldegger est un roman  sombre qui dégage beaucoup d'humanisme et d'optimisme, qui nous dépayse avec ses scènes d'une émotion rare, de l'action et une intrigue captivante.

L'aspect politico-économique est tout aussi intéressant. 

Merci Ian Manook pour cette belle et sauvage histoire.

Ne passez pas à côté de ce qui est l'un des tous meilleurs romans de ces dernières années !