Mr Mercedes de Stephen King



Depuis une quinzaine d'années, Stephen King m'aura fait passer par toutes les émotions : De l'adoration à la pire des déceptions ! Aussi, c'est une palette de sentiments parfois très contradictoires qui a jalonné mes lectures.

Avec Mr Mercedes, Stephen King quitte sa zone de confort et s'attaque au polar. Le classicisme de ce nouveau risque de perturber certains fans, l'écriture (et la traduction) est moins pêchue qu'à l'accoutumée et j'ai lu certaines critiques affirmant que ce Mr Mercedes rivalise avec ceux des meilleurs auteurs du genre.

Je ne partage pas cet enthousiasme même si Mr Mercedes est un bon roman assez généreux en rebondissements et en suspense. La force de King est de créer des personnages crédibles, avec une âme, une vie propre. Ainsi, l’intérêt se porte sur le duel entre un flic débonnaire et un psychopathe ordinaire. A côté de ça, j'ai trouvé les personnages secondaires un peu trop stéréotypés jusqu'à la caricature (Mères possessives, geek en manque de père, femmes bafouées, gamines hystériques)

... avec une envie de dire "tout ça pour ça ?" au moment de tourner la dernière page...

Même si King dresse  un tableau de cette Amérique d'aujourd’hui, où l'horreur  surgit n’importe quand, cette critique sociale  évidente et incisive, ne suffit pas à masquer le manque de rythme et d'idées neuves.  Mon avis est mitigé, n'est pas Ellroy qui veut, avec une envie de dire "tout ça pour ça ?" au moment de tourner la dernière page. Oui, car on attend un retournement inattendu, un twist-ending digne de ce nom mais rien ne vient, disons même que ça piétine sévère.

Malgré tout Mr Mercedes reste un bon roman de genre avec trop de clichés à mon goût.

A lire oui mais pas extraordinaire.


Taking lives, destins violés de D.J. Caruso

Adaptation du livre de Michael Pye, Taking Live est un bon petit film intriguant dans une première partie mystérieuse posant ses bases mais qui vire finalement au thriller classique sans grand intérêt sur le thème rebattu du serial killer.
Je trouve dommage que l'on se doute de la fin assez vite (Un twist que tout le monde voit venir...). Je sais pas pourquoi mais on sent vite venir le truc !

A noter  une distribution intéressante avec un parfum franco-américain  surprenant mais, pour résumer, pas grand chose à retenir de ce thriller mollason, sauf peut-être le joli visage d'Angelina Jolie. (Je ne suis pas fan de cette femme/actrice, mais pour le coup, je l'ai trouvé pas mal)





R.I.P.D. : Brigade Fantôme

Un sentiment de déjà-vu (Mix de MIB et Ghostbusters) avec un scénario cousu de fil blanc, bourré de clichés,  qui ne casse pas des briques des ressorts qui sentent la repompe à plein nez.


Mais l'excellent duo contradictoire (un Ryan Reynolds plus inexpressif que jamais fait du Ryan Reynolds et un Jeff Bridges qui a l'air de s'être bien éclaté dans son cabotinage), l'humour potache omniprésent (j'ai particulièrement aimé le coup de la banane, même si c'est trés furtif) et la la dose d'action décérébré  relève le niveau de ce divertissement de bonne facture  dans la moyenne du genre. 

J’ai également trouvé la mise en scène (surtout le découpage) soigné et bien rythmée.


Betty d'Arnaldur Indriðason

C'est avec une intrigue très hitchcockienneque  je découvre cet auteur. Je ne suis pas déçu !
Difficile de parler de ce roman sans en dire trop  mais il m'a été  impossible de le lâcher.

Dès les premières pages, on comprend que le personnage centrale est accusé d'un crime et semble pris au piège d'une machination  diabolique... Mais, le plus manipulé dans l'histoire, c'est bien le lecteur !

Betty d'Arnaldur Indriðason est un exercice de style et un roman noir de bonne facture, avec des rebondissement au moment où
on s'y attend le moins.Un livre qu'il faut lire deux fois pour en comprendre toute l'importance.

Brillant et percutant.



La revue thriller

Je suis tombé par hasard sur 3 recueil de la revue Thriller, revue bimestrielle du début des années 80 consacrée à la littérature policière. 

Thriller restera dans les esprits une revue professionnelle de qualité qui publia des textes d’auteurs négligés à l’époque ou restés jusque là inédits en France. 

On regrettera sa triste fin, son véritable esprit ne résidant que dans ses neuf premiers numéros.