L'épopée Nomade, de Novisad

Je viens de terminer l'épopée nomade, ma deuxième expérience de livre auto-édité et ma première expérience de livre jamais lu. Je crois bien être le premier à l'avoir acheté. Mon côté curieux.
J'ai passé un bon moment à suivre les aventures de Ludo et ses potes.
Pas vraiment d'intrigue c'est plutôt une sorte de portrait du monde des forains. Leur vie, leurs habitudes, leurs activités.
ça se lit bien. C'est plaisant.
Ce n'est pas tout à fait mon style de livre mais j'ai voulu essayé.
Je l'ai terminé ce qui n'est pas le cas du dernier Catherine millet que j'ai pris par hasard à la bibliothèque..

Deux détails propre à l'auto-édition ( ou à un choix, je sais pas ) : l'absence de - devant les dialogues. L'absence de titre sur la tranche du bouquin.

Andromicmac, d'Elisa Vix

Troisième polar d’Elisa Vix.
Toujours un plaisir de retrouver Sauvage. Et surtout Joanna qui se dévoile un peu plus à chaque fois.
Toujours un plaisir de lire Elisa.
Même si je suis forcé d'avouer qu'Andromimac n'est pas le genre d'intrigue que je préfère le plus.
Cela me fait penser à une sorte de Cluedo. Le flic se trouve face à une ribambelle de suspects avec chacun de bonnes raisons de tuer le mort.
Mais même si mon favori reste Bad Dog, je me suis pris au jeu.
On s'amuse à suivre Sauvage et ses emmerdes.
Les intrigues parallèles sont bien pensées.
C'est bien écrit. La lecture est, comme toujours, agréable.

Juste un petit bémol…. AH !!!
Qu'est ce que c'est que ces ingénieurs en informatique barman dans des boites Sado-Maso ?
Quel cliché, Elisa ! Quel Cliché !
C'est de notoriété publique que les ingénieurs en informatique sont barman dans des boites Lesbiennes !

Je recommande chaudement la lecture de celui-ci.

The social network de David Fincher

The social network : Un Excellent film de Fincher qui nous passionne pendant 2 heures,sans que notre attention se relâche. Palpitant. Émotionnel. Juste. Découpage de l'histoire efficace. Excellent filmage et réalisation. La musique de Trent Reznor finit de nous achever en nous prenant vicérablement aux trippes Jesse Eisenberg sera nominé au Oscar, c'est sûr !

La Vie des autres de Florian Henckel von Donnersmarck

J'ai ENFIN vu LA VIE DES AUTRES de Florian Henckel von Donnersmarck. Un nom à coucher dehors avec une lampe torche mais à retenir ! Film remarquable sur un sujet passionnant, la Stasi, mais aussi sur l'humanité, dans une RDA qui en manque cruellement. Une oeuvre d’une grande intensité et d’une grande intelligence, riche en émotion et en dialogue. Un scénario rodé et aux rouages bien articulé. Du cinéma 4 étoiles.

Romanzo criminale, un chef d'œuvre.

On commence par le pitch :

Freddo, Dandy et le «Libanais», trois amis d'enfance, se retrouvent dans l'Italie des années 70. Récemment sortis de prison, ils décident de prendre le contrôle de la drogue et de la prostitution à Rome. Sous les ordres du «Libanais», la petite bande commence par enlever un riche bourgeois puis réinvestit la rançon dans le trafic d'héroïne. Les affaires démarrent bien, ils s'allient à la Mafia et gagnent la protection de fonctionnaires véreux. Mais très vite, leur succès attire l'attention du commissaire Scialoia. Pour les arrêter, celui-ci compte bien se faire aider par Patrizia, une prostituée de luxe. Seulement voilà, Patrizia est aussi celle qui fait vibrer le coeur de Dandy...

La grosse claque !
Les films italiens se font rares sur nos écrans mais tout a déjà été dit sur cette adaptation du roman éponyme de Giancarlo de Cataldo. 2h 30mn de pur plaisir et suspense pour cet impressionnant « gangster movie » politique doublé d’une profonde réflexion sur la nature humaine.
Magnifique fresque Italienne, Romanzo criminale dévoile la face sombre de l'Italie, sanglante et violente, loin des clichés de la Dolce Vita. Un vrai film noir, un polar à l'ancienne

Mise en scène est irréprochable. Images véritables de documents en symbiose avec la fiction. Intrigue dense, jamais ennuyeuse. BO superbe. Acteurs tous excellents.  Kim Rossi Stuart, regard très clair et visage tendu comme un héros de Melville, est admirable. Tous les thèmes chers au genre : noirceur, violence, trahison, histoire d’amour, corruption…

Si, 6 ans après sa sortie,  vous ne l’avez toujours pas vu je ne sais pas ce que vous attendez !

Romanzo criminale  est un film à voir de toute urgence.

Pour ceux qui l’ayant vu et oublié, le plaisir d’un second (ou plus) visionnage est un réel plaisir. Car, Romanzo criminale  est une très grande et magnifique fresque dont on ressort les larmes aux yeux et l'envie de retourner dans la salle pour revoir le film une deuxième fois.

Chef d'œuvre.


20 règles du roman policier

Je suis tombé sur ça. J'ai trouvé ça sympathique.
1. Le lecteur et le détective doivent avoir des chances égales de résoudre le problème.

2. L'auteur n'a pas le droit d'avoir recours, vis-à-vis du lecteur, à des ruses et des procédés autres que ceux utilisés par le criminel à l'égard du détective.

3. Le véritable roman policier ne doit pas comporter d'intrigue amoureuse. En introduire une reviendrait, en effet, à fausser un problème devant rester purement intellectuel.

4. Le coupable ne doit jamais se révéler être le détective lui-même ou un représentant de la police.

5. On doit déterminer l'identité du coupable par une série de déductions, et non par accident, par hasard ou à la suite d'une confession volontaire.

6. Tout roman policier exige, par définition, un policier. Ce policier doit faire son travail, et il doit le faire correctement. Il lui faut réunir les indices qui nous conduiront à la personne ayant commis le crime au premier chapitre. S'il n'arrive pas à une conclusion satisfaisante par l'analyse des indices qu'il a ainsi réunis, il n'a pas résolu le problème.

7. Pas de roman policier sans cadavre. Ce serait trop demander à un lecteur de roman policier que de lui faire lire trois cents pages sans lui offrir un meurtre.

8. Le problème policier ne doit être résolu que par des moyens appartenant au domaine de la réalité.

9. Il ne doit y avoir, dans un roman policier qui se respecte, qu'un seul véritable détective. Réunir les talents de trois ou quatre détectives reviendrait non seulement à disperser l'attention et à compromettre la clarté du raisonnement, mais aussi à s'assurer un avantage indu sur le lecteur.

10. Le coupable doit toujours être quelqu'un ayant joué un rôle véritable dans le roman, que le lecteur connaisse suffisamment pour s'y être intéressé. Accuser du crime, au dernier chapitre, un personnage qu'il vient de faire apparaître et qui a joué un rôle trop minime auparavant reviendrait, de la part de l'auteur, à un aveu d'impuissance vis-à-vis du lecteur,

11. L'auteur ne doit jamais prendre le coupable parmi le personnel domestique : valets, croupiers, cuisiniers ou autres. Il y a là une objection de principe, car c'est une solution trop facile. Le coupable doit être un personnage méritant l'attention.

12. Il ne doit y avoir qu'un seul coupable, quel que soit le nombre des meurtres commis. Toute l'indignation du lecteur doit pouvoir se concentrer sur un seul traître.

13. Les sociétés secrètes ou les mafias n'ont pas leur place dans un roman policier. L'auteur qui y a recours sombre dans le domaine du roman d'aventures ou du roman d'espionnage.

14. La méthode selon laquelle le crime est commis et les moyens devant permettre de démasquer le coupable doivent être rationnels et scientifiques. La science-fiction, avec ses instruments dus à la seule imagination, n'a pas sa place dans un véritable roman policier.

15. La clé de l'énigme doit être apparente tout au long du roman, à condition, bien entendu, que le lecteur soit assez perspicace pour la déceler. J'entends par là que, relisant le livre après que le problème a été élucidé, le lecteur doit pouvoir constater que, d'une certaine façon, la solution était apparente dès le début, que tous les indices pouvant permettre de déterminer l'identité du coupable étaient réunis et que, s'il avait été aussi perspicace que le détective lui-même, il aurait pu percer le mystère avant le dernier chapitre. Il serait d'ailleurs vain de nier que cela arrive assez souvent, j'irai jusqu'à soutenir qu'il est impossible de dissimuler jusqu'au bout à tous les lecteurs la solution d'un problème policier honnêtement exposé. Il y aura toujours des lecteurs pour se montrer aussi astucieux que l'auteur. C'est là, précisément, que réside l'intérêt du jeu.

16. Il ne doit pas y avoir, dans le roman policier, de longues descriptions, d'analyses psychologiques subtiles ou de souci de créer une atmosphère. Ces éléments ne feraient qu'encombrer le terrain, alors qu'il s'agit de présenter clairement un crime et d'en rechercher le coupable. Ils ralentissent l'action et dispersent l'attention, en détournant le lecteur de l'objet principal du livre qui est de poser un problème, de l'analyser et de lui trouver une solution satisfaisante. J'estime que lorsque l'auteur est parvenu à donner une impression de réalité et à retenir l'attention du lecteur sur les personnages comme sur le problème lui-même, il a fait assez de concessions à la technique purement littéraire. Le roman policier est un genre bien précis. Le lecteur n'y recherche ni des fioritures littéraires, ni des exercices de style, ni des analyses trop approfondies, mais une stimulation de l'esprit et une excitation intellectuelle comparable à ce qu'il éprouverait en assistant à une rencontre sportive ou en s'attelant à un problème de mots croisés.

17. L'auteur doit éviter de choisir son coupable parmi les criminels professionnels. Leurs méfaits intéressent la police et non les auteurs et les détectives amateurs.

18. Ce qui a été présenté à l'origine comme un crime ne peut se révéler, à la fin du livre, un accident ou un suicide. Imaginer une enquête longue et difficile pour la conclure de cette façon reviendrait à mystifier le lecteur de façon impardonnable.

19. Le mobile du crime doit toujours avoir un caractère strictement personnel. Le roman doit refléter les expériences et préoccupations quotidiennes du lecteur et offrir en même temps un exutoire relatif à ses aspirations ou à ses émotions refoulées.


20. Enfin, je voudrais citer quelques procédés auxquels n'aura recours aucun auteur policier qui se respecte :

a) la découverte du coupable par comparaison entre un bout de cigarette trouvé sur les lieux du crime aux cigarettes que fume l'un des suspects,

b) la séance de spiritisme truquée au cours de laquelle le criminel, saisi de terreur, se dénonce,

c) les fausses empreintes digitales,

d) l'alibi établi à l'aide d'un mannequin,

e) le chien qui n'aboie pas, indiquant ainsi que l'intrus est un familier de l'endroit,

f) le coupable frère jumeau du suspect ou lui ressemblant à s'y méprendre,

g) la seringue hypodermique et le sérum de vérité,

h) le meurtre commis dans une pièce fermée en présence des policiers,

i) l'emploi d'associations de mots pour découvrir le coupable,

j) le déchiffrement d'un cryptogramme par le détective.

7, de Richard MONTANARI

Commençons pas le début. 7… Qu’est ce que c’est que ce titre bidon ? Sans rire quand j’ai ouvert le paquet – on m’a offert ce bouquin pour mes 31 ans – je suis resté un moment à bugger. « Seven ? » Bizarre. L’auteur ne me dit rien. Je tourne – histoire de zieuter le quatrième de couverture – « Dans la lignée de Seven et de The Game » OK… Donc ce n’est pas le « Seven » adapté au ciné que j’ai dans les mains mais un livre dans « la lignée ». Coup d’œil en diagonale au pitch. Ici on parle de « puzzle mortel»,de « Sérial Killer » et de « message crypté »

Monté d’angoisse. Les histoires de tueur en série et de puzzle à la Da Vinci Code ce n’est pas ma tasse de thé.
Mais j’attaque quand même la lecture le soir même.
Et j’accroche.
Le rythme est là.
Le style me plait.

Tiens, ça se passe à Philadelphie ?

Curieux cet auteur français qui place son intrigue aux US. Le doute s’installe mine de rien. Retour aux première pages. Ce Richard Montanari est américain. Ouah, la traduction est bonne. Meilleur que chez Coben. Bien meilleur ! Phrase courte. Sans chichi. Chapitre court. Beaucoup de rythme. Ouais, j’aime bien.
Je découvre le titre original « Badlands ». C’est la classe « Badlands » - le nom d’un quartier miteux de Philly – C’est autre chose que ce « 7 » de derrière les fagots.

Je note une anomalie. Le bouquin est copyrighté par Richard Montanari en 2008 et copyrighté en 2007 par Le Cherche Midi pour la traduction française. Doit y avoir un truc.

Quoi qu’il en soit j’ai passé un excellent moment. Un thriller captivant. Comme je l’ai dit, j’ai toujours peur avec les « serial killer ». Le coup du gars machiavélique qui tue à la chaine en semant des indices tous plus tordu les uns que les autres ça marche pas avec moi – On me l’a fait pas ! Mais là, ça fonctionne plutôt bien.

Après, j’ai cherché le rapport avec le « The Game » et j’ai pas trouvé…
Voilà, si vous n’avez plus rien à lire. Vous pouvez y aller. Par contre, si ça vous plait pas ce n’est pas la peine de vous plaindre. Je fais pas le SAV.

Parlons un peu zik au passage. J’écoute de la musique en lisant. J’ai marié celui là avec le score du film Watchmen. Une musique composé par Tyler Bates.
Ambiance garantie !

Le poulpe


La fine équipe à Esquelbecq village du livre

Max, Fabien, Paul et moi :


Comme l'a si bien dit Paul Colize au sujet de cette photo : 
"En psychiatrie, on appelle ça un symptôme bipolaire."




Sun Tower, de Paul Colize




Je viens de lire Sun Tower de Paul Colize.

Trés bon roman.
Sous le charme. C'est clair.

L'intrigue est bonne.
L'humour est bon.Je me suis bien marré.
Style impécable.

Le personnage sympa.
Trés trés houellebecquien.

Rafael, derniers jours de Gregory Mcdonald

Attention, découverte littéraire majeure !

Rafael, derniers jours raconte les  derniers jours de la vie d'un  homme, illettré, alcoolique, père de trois enfants, sans travail ni avenir, qui accepte d'être la vedette  d'un Snuff movie contre 30000 $. Je ne sais pas si ce phénomène des Snuff movies existe vraiment. J'ose espérer que non. Ce qui est certain en revanche, c'est que la cruauté humaine n'a pas de limites.

Chaque page de ce court roman d'une rare noirceur respirent la peine et suinte la rage. Malgré la brièveté de l'histoire, j'ai été happé par la violence du texte, par la misère sociale qui s'en dégage. 

Chronique de la déchéance humaine et jusqu'où elle peut mener, ce livre baigne d
ans une tristesse infinie mais, c'est aussi le paradoxe de ce roman, est surtout poétique avec ce qu'il faut de  moments de grâce. 

Sans concessions, Gregory Mc Donald dresse un portrait au vitriol de notre monde moderne et lâche un cri contre l'inhumanité de notre société. C'est même carrément un hurlement qui transperce le cœur.


Il n'existe pas de lecture plus déchirante et désespérante.  J'ai retrouvé ici, les sentiments que j'avais éprouvé à la lecture de Quelque chose de pourri au royaume d'Angleterre de Robin Cook car la aussi il est difficile de sortir indemne de ce roman. Comme dans le roman de Cook, Gregory Mcdonald, nous plonge dans un univers où il ne semble vraiment y avoir aucune issue. Le genre de bouquin qui nous pousse constamment à la réflexion.


Une sacrée claque ce roman, et les claques ça fait mal. Rafael, derniers jours est  un grand livre,sombre et bouleversant, que tous les lecteurs "adulte" devraient avoir le courage de lire.