Dédicace du grand James Ellroy !



 Allez... Une petite dédicace de James Ellroy. ça c'est fait !

Maxime Gillio - Les disparus de l'A16



Imaginez un mix entre San Antonio, Tarantino et Les Nuls, vous obtiendrez un concentré de pur délire allant jusqu'aux confins de la dérision, sans jamais franchir les limites du bon goût. Le pitch : Virginia Valmain, détective privée sexy enquête sur la disparitions de 3 inconnus sur Saint-Folquin. A lire d'urgence !!

L’usine à lapins de Larry Brown



Je ne pouvais qu'aimer cette fresque qui rappelle le remarquable Magnolia de Paul Thomas Anderson. Reflet de cette société américaine, Larry Brown nous livre une galerie de portraits de personnages insolites, de paumés meurtris par la vie et par la société américaine. 


Larry Brown donne corps à tout ce petit monde qui survit au gré de leurs émotions.  Leur destins, parfois tragiques s’entrecroisent dans ce roman noir.
Sublime.

Porté par un ton inoubliable, on entre à fond la caisse dans cet univers dense et sinueux, imaginé par l'auteur. On se retrouve au milieu des bars louches, avec leurs paumés et leurs putes. Au milieu des ces gens qui vivent dans l'ombre des lumières projetées par le rêve américain.

Un Larry Brown au sommet de son art pour son ultime roman.

"L’Usine à lapins" est un véritable bijou à lire très vite.

Festival du polar


Jeanne Desaubry et Elisa Vix au Festival du polar 



Et petite photo avec mon ami et mentor, Paul Colize.

Bienvenue à Dunkerque de Maxime Gillio

Dès les premières pages, je suis sous le charme.

Stéphane Maquet est un flic niçois qui  décide de s'éloigner des siens pour rejoindre  Dunkerque.
Il est accueilli par l'inspecteur Dacié, flic  un peu froid.

Ces deux là vont devoir très vite mener leur première enquête côte à côte.
Attachant, ce duo marche à merveille.

Ce n'est pas le meilleur polar que j'ai lu même si l'intrigue est également bien ficelée et que j'adore la façon dont Maxime Gillio bouleverse  les clichés des "sudistes" à propos du Nord.

Maxime Gillio écrit très, très bien. On sent que c'est un auteur qui a beaucoup lu et qui s'attaque à l'écriture avec une plume plein de talent.

Un très bon polar qui donne envie d'en savoir un peu plus sur cet auteur.


American Psycho de Bret Easton Ellis

Je viens tout juste de terminer Moins que zéro et j’enchaine sur American Psycho.
Tout a déjà été dit sur ce livre à réserver à un public averti.

Soit on aime, soit on déteste. Une lecture violente, entre horreur et fascination. Surenchère de déviances. : Sexe, drogue, violence, pétage de plombs allant même jusqu’à léchange de cartes de visite( si si je vous jure ). Les adjectifs ne manquent pas pour décrire ce livre : Dérangeant, glauque, gore, froid, glaçant, implacable…

Controversé, American psycho suit une démarche audacieuse.  Bret Easton Ellis nous livre une analyse pertinente d'une société moderne dépourvue d'humanité où chacun se crée ses propres codes. Une société matérialiste, individualiste et égocentrique. Une « peinture » de la course à la futilité comme système de vie,  de la perte d'identité, de l'écrasement de l'homme par la morale et l'argent. Descente aux Enfers mêlant réalités et fantasmes morbides. Ce livre est de ceux qui ne laissent clairement pas indifférent.
Un livre qu’il faut aussi relire. La première lecture ne permet pas d'en discerner toutes les richesses.

A mettre dans la bibliothèque.



Moins que zéro – Bret Easton Ellis

Premier roman de Bret Easton Ellis alors qu’il n’a que 21 ans.

Je me suis penché sur ce livre car j’ai lu dans la revue LIRE que certains comparait Bret à J. D. Salinger  et que ce premier roman de jeunesse était à comparer à L'Attrape-cœurs (qui est dans mon TOP 10 des meilleurs romans de tous les temps)

L’intrigue proposée par Bret Easton Ellis tourne autour des désillusions d’un jeune riche qui évolue dans les turpitudes de ses contemporains. L’argent ne fait pas le bonheur.

Au niveau du style, j’ai adoré le minimalisme volontaire dans l’écriture, le nihilisme dandy redondant  et cette monotonie qui se dégage du livre.

Difficile de ressortir de ce récit avec un avis tranché mais l’intérêt dans ce livre, c’est cette vanité de l’existence.
Un auteur incontournable. J’attaque d’ailleurs AMERICAN PSYCHO.

Taille de croupière de Carter Brown

Carter Brown, un autre grand de la Série Noire, est un Australien né en 1923. Entre 1953 à 1981, il publie plus de 200 romans. Ces romans noirs, au ton plutôt léger, sont si imprégnés de l'ambiance américaine que Gallimard le publie dans la Série noire en présentant ses romans comme traduits de l'américain.

Taille de croupière  - Série noire no 512 (1959) - La Poche Noire no 119 (1970) - Carré noir no 125 (1973) - est une aventure de Al Wheeler, bras droit du shérif Lavers dans la ville californienne (fictive) de Pine City.

Al Wheeler est un personnage crée par Brown en 1955. Lieutenant, il bosse dans  la ville imaginaire de Pine City, aux environs de Los Angeles. Mais il est surtout le héros d’une cinquantaine de roman de Carter Brown. Comme bon nombre de bouquin de la Série Noire des années 50 et 60, il ne faut pas se laisser décourager par les titres racoleurs et les jeux de mots approximatifs qu'affectionnaient les responsables de la Série noire.

Et le pitch :

Un soir, le shérif Lavers et sa femme, tombe sur le corps de leur nièce, Linda Scott. La pauvre fille a été abattue d'une balle dans le dos. La pauvre victime était venue à Pine City un mois plus tôt, en compagnie d'un certain Howard Fletcher, ex-patron d'une boîte de jeux à Las Vegas, le Snake Eyes (oui oui comme dans le film de Brian De Palma)

Taille de croupière  est un bon roman à lire dans le train. Vous passerez un bon moment sans aucun doute. Carter Brown, un des plus grands auteurs de romans policiers du XXème siècle est tombé dans l'oubli après sa mort en 1985.

Comme bon nombre d’auteur de cette époque, les livres de Carter Brown sont devenus obsolètes. En 2009, les lecteurs n'apprécient plus ce genre.
Que reste-t-il, 30 ans après, de cet auteur de talent ? Quelques scènes cultes et des dialogues de génie !
Un auteur disparu des mémoires qui mériterait d’être lu au 21 eme siècle !

Un extrait :

 Lieutenant, annonça le sergent, tout fiérot, j'ai un corps de femme sur les bras!
_ Vous en avez parlé à Mme Polnik, au moins ? répondis-je. Quand je pense qu'elle voulait s'offrir une deuxième lune de miel !
_ C'est pas un corps comme vous pensez... c'est un cadavre, expliqua le sergent précipitamment. Quant à Mme Polnik, elle me donne assez de tintouin comme ça !



Le Grand Sommeil de Raymond Chandler

"Qu'est-ce que ça peut faire, où on vous met quand vous êtes mort ? Dans un puisard dégueulasse ou dans un mausolée de marbre au sommet d'une grande colline ? Vous êtes mort, vous dormez du grand sommeil."


Raymond Chandler est un des précurseurs du polar alors je ne pouvais donc pas passer à côté de ce livre clé de la littérature et l'un des monuments du patrimoine du polar. 
J'ai rattrapé mon retard.

L'écriture et la traduction admirable de Boris Vian sont somptueuses, surclassant encore aujourd'hui celle des auteurs de polars de notre époque.

Les dialogues sont succulents et l'intrigue demeure savamment construite et demande une attention de chaque instant car l'histoire et l'intrigue sont confuses et brouillonnes. Le détective privé Philip Marlowe (Humphrey Bogart au cinéma),cynique ,sarcastique,charmeur et buveur compulsif, doit mettre un peu d'ordre dans les rouages quelque peu déréglés d'une riche famille Californienne. Dans cette histoire racontée à la première personne du singulier, Chandler de faire vivre son héros à contre-courant dans un univers et de personnages sombres où malfrats, flics, patrons et politiciens sont pourris jusqu’à la moelle et s'arrangeant pour que chacun puissent faire leurs petits trafics peinards. 

Chandler insiste sur la noirceur et la malhonnêteté dans les milieu et l'enquête  se révèle explosive mais sa résolution n’est pas la prior
ité de Marlowe. Ce n'est qu’un job comme un autre. Il fait ça pour le fric car Marlowe, détaché, s'en tape de faire triompher la vérité. Au final, Marlowe garde un regard très désabusé sur la nature et les relations humaine.
Toutefois, ce pessimisme n'est jamais placée au service d'un discours moralisateur.


Pour terminer sur cette version française et Boris Vian, on trouve dans Le Grand Sommeil un on et un style qui ne sont pas sans rappeler J'irai cracher sur vos tombes.

Le grand sommeil n’est certainement pas le plus grand roman noir de l'histoire, mais reste néanmoins un petit bijou du genre, le plus classique et le plus culte de tous.

A lire absolument si vous aimez les romans et films noirs.



Trois petits extraits révélateurs de l'époque et du vintage de la Californie à la fin des années 30 :

Je ne suis pas Sherlock Holmes. Je ne m'attends pas à ramasser une pointe de stylo cassée sur des lieux que la police a examinés et à reconstruire l'affaire à partir de là

...


 Il ouvrit la boîte à cigares et laissa choir son mégot dans le cendrier posé à côté de lui. Il introduisit un long cigare mince dans sa bouche.
– Cigare ?
Il m’en expédia un par la voie des airs. Je l’attrapai au vol. Il tira de la boîte à cigares un revolver et me le braqua sous le nez. Je biglai le revolver. Un Colt calibre 38 de police. Je n’avais pas de réponse prête pour le moment.


...


Une faible lumière luisait derrière les petits carreaux cernés de plomb qui garnissaient la porte latérale de la maison des Sternwood. J’arrêtai la Packard sous la porte cochère et vidai mes poches sur le siège. La fille ronflait dans son coin, son chapeau posé en casseur sur son nez, les mains pendantes dans les plis de l’imperméable.

Partie fine - James Hadley Chase

En lisant le titre, n'allez pas imaginer je ne sais quoi !
Quoi que…


Votre femme vous laisse seul quelques jours ? Le pied non ? Alors pourquoi ne pas en profiter pour aller aux voir les dames de mœurs légères.(aux putes, quoi)  ?
L’idée a traversé l’esprit de Ken Holland, personnage principal du bouquin, mais il aurait dû y réfléchir à deux fois.


J’adore Chase. J’ai toujours  placé cet auteur dans le Top 5 de la Série Noire historique (disons année 50 – 70 ). Je possède l’édition originale de 1954 mais j’ai également la version de la collection James Hadley Chase  paru à la fin des années 90.



Je suis dans une grosse période Chase et j’adore.
Partie fine, est au final, un très bon Chase. Le début est excellent, disons même bien au dessus de certaines choses que l’on peut lire aujourd’hui. La fin fait, comme souvent avec Chase, l’effet d’une bombe.