Joyland de Stephen King



«Dans les parcs Disney, tout est scénarisé, codifié, et je déteste ça. Je déteste. Ce sont les maquereaux du divertissement. Moi, je suis adepte de l’inattendu, de l’improvisé, le côté rock’n’roll de la vie »

Une chronique un peu plus longue que d'habitude car je tiens mon coup de cœur lecture de 2015.

Comme quoi on en revient toujours aux "fondamentaux". J'ai découvert la littérature avec Stephen King et ce mec parvient toujours à me surprendre presque 20 ans après mes premiers "émois" !

Quel plaisir ce Joyland ! Un pur régal.

Emporté dès les premières pages par les aventures sentimentales de Devin Jones au pays des attractions, ce roman de Stephen King m'a ramener des  années en arrière et a fait surgir des tas de souvenirs oubliés.
Car ce roman , dans un style simple et direct, me rapelle tellement tous les bons moments passé à Derry en compagnie du Club des Ratés, de Jack Sawyer, d'Eddie Dean ou de Jake Chambers. Il y a de la magie dans ce Joyland et l'envers du décor des parcs d'attraction est rendu à merveille.

Il y a, dans cette balade sombre et nostalgique dans l'Amérique des années 70, tout ce qui fait la force du King que je trouvais plus dans ces derniers romans (même si certain diront que King nous sert du réchauffé).Joyland est une bonne histoire mâtinée d'un zeste de fantastique, un roman dans lequel King aborder le passage à l'âge adulte.

Les personnages sont si attachant que vous ne pourrez avoir que de la tendresse pour eux. Ce n'est donc pas le suspense qui nous tient en haleine, mais ce talent de raconteur propre à Stephen King et qui fait qu'on veut l'accompagner aussi loin que possible, comprendre ses personnages, qu'on aime déjà sans effort !

Joyland est à lire pour passer un bon moment dans l'atmosphère d'un parc d'attraction américain des années 70, avec plus de tendresse et d'émotions que de fantastique.
Pour ceux qui espéraient un bon vieil livre d'horreur, il faudra passer votre chemin.
Même le dénouement est d'une facilité déconcertante !


Mais toute la force de ce livre se trouve pas là...

Vous voulez savoir  ? Franchissez les portes du parc et laissez les employés de Joyland vous "vendre le bonheur".

(Qu'est-ce que j'ai aimé ce parc d'attraction et adoré porter la fourrure !) 


Citation du livre et dédicace à mon prèe :

- Santé ! » lança Tom en levant sa canette. Et parce que c’était Tom, il crut bon d’ajouter : « Mais pas des pieds ! »


Coup de cœur 2015

Maman a tort, de Michel Bussi


C'est la première fois que je lis un livre de Michel Bussi et j'ai été agréablement surpris.

Les thèmes abordées sont interessants et changent de ce que j'ai l'habitude de lire :
La petite enfance, les contes pour enfants, le rapport à la maternité, le rôle de chaque parent, et surtout la mémoire et l'amnésie chez l'enfant.

Rapidement, voici le pitch :
Malone, un gamin de 3 ans  affirme que ses parents ne sont pas les siens. Vasile, le psychologue de l'école, décide de le croire. Il s'adresse à Marianne, commandante de police déja bien occupé avec une bande de braqueurs en cavale.
Pour la convaincre, Vasile joue sur l'urgence de la situation car la mémoire du petit Malone s'effrite de jour en jour.
Seul Gouti, la peluche du petit garçon le relie à son passé.
Vasile est la dernière chance pour Malone....

Je ne dirais rien de plus hormis que Michel Bussi est admirable page turner  et ce Maman a tort est un roman à l'intrigue psychologique, riche en réflexions avec un scénario malin et une fin bluffante.




Concerto pour 4 mains de Paul Colize




Qui a réalisé le casse du siècle ?


Les livres de Paul Colize se savourent comme un bon vin  (et s'améliore en vieillissant).

Concerto pour 4 mains, millésime 2015 de l'ami Paul,  ne déroge pas à la règle et s'avère être  un excellent cru !

Alors oui, j'ai pris mon temps pour le lire contrairement à d’autres que j’avale en deux jours, mais ce fut surtout pour  apprécier  chaque chapitre et  m’imprégner au mieux de cette ambiance si particulière qui fait le charme des romans de Paul Colize.

Une fois n'est pas coutume, nous sommes face à  deux destins racontés en parallèle -  Paul Colize excelle dans ce domaine -  et sait faire monter la sauce de façon subtile et efficace.

Pour ce Concerto à 4 mains, il nous plonge dans le monde du grand banditisme, des codes honneur et des braquages à l'ancienne.  D’un côté, Jean Villemont, avocat pénaliste amoureux des sommets, et sa consoeur Leïla Naciri. . De l’autre, Franck Jammet, braqueur virtuose, et son amie Julie Narmon, discrète et efficace. Je ne dévoilerais pas plus de l'histoire que ce que vous pouvez lire sur la quatrième de couverture afin de ne pas gâcher votre plaisir.

« Un convoi transportant plusieurs millions en diamants est attaqué près de Bruxelles. Un plan efficace, un travail de pro. Pas d'indices »

Des personnages attachant, un côté dandy dans l'écriture, une intrigue intelligente , une précision d'orfèvre dans la construction : Ces ingrédients donnent toute sa saveur au dernier roman de Paul Colize.