Qui ne connaît pas la "Série noire" ?

Qui ne connaît pas la "Série noire" ? C'est LA collection policière de l'après-guerre créée en 1945 (La Môme vert-de-gris, " Série noire" numéro 1) par Marcel Duhamel dans le but d'éditer des romans policiers d'auteurs américains, très en vogue à ce moment là. Puis en 1949, il tente une collection annexe "Série blême". Tous les ces romans étaient reliés et la plupart portaient des jaquettes.

En 1958, le format passe en broché. En 1974, apparaît une nouvelle collection : "Super noire", toujours dirigée par Marcel Duhamel.

La "Série noire", un nom de collection mythique qui, depuis sa création en 1945, a traversé les âges avec la même volonté : montrer la dimension obscure de nos sociétés modernes en devenir. Collection presque anecdotique à la Libération, la «Série noire» est vite devenue LA référence d'une certaine manière de voir le monde à travers le polar.

Je suis collectionneur depuis plusieurs années et je possède environ 400 numéros.

A mon sens il est impossible d'avoir la collection complète et cela n'as pas non plus grand intérêt car, je trouve, que certains "numéros" ne sont pas de bon roman et il faut bien souvent préférer les nouvelles traductions, plus moderne et plus proche des versions originales. En effet, l'attention de l'auteur et du lecteur n'est plus portée sur l'intrigue, mais sur les personnages qui dessinent cette énigme. La brutalité et l'érotisme ont remplacé les savantes déductions. Le détective ne ramasse plus de cendres de cigarette, mais écrase le nez des témoins à coups de talon. Les bandits sont parfaitement immondes, sadiques et lâches, et toutes les femmes ont des jambes splendides ; elles sont perfides et traîtresses et non moins cruelles que les messieurs.

Comme le dit Marcel Duhamel, créateur de la collection en Préface des premiers numéros :

Que le lecteur non prévenu se méfie : les volumes de la "Série noire" ne peuvent pas sans danger être mis entre toutes les mains.

La "Série noire", c’est regarder avec une paire de lunettes qui change notre approche du monde.
Les bas-fonds, les bas-côtés et autres contre-allées, tous ces lieux et ces individus qui n’ont pas toujours droit à la lumière ou alors celle de médias pas toujours bien attentionnés et souvent caricaturaux.


Une partie de ma collection :