Backup de Paul Colize

Sexe, drogue et rock’n roll...

"Backup", une belle plongée dans cette grande époque du Rock que j'affectionne.

C'est bourré de références et de clins d'œils. L'écriture est précise, le récit fluide et documenté, l'intrigue imbriqué.

Bref une belle réussite ! Bravo Paul Colize











Qui ne connaît pas la "Série noire" ?

Qui ne connaît pas la "Série noire" ? C'est LA collection policière de l'après-guerre créée en 1945 (La Môme vert-de-gris, " Série noire" numéro 1) par Marcel Duhamel dans le but d'éditer des romans policiers d'auteurs américains, très en vogue à ce moment là. Puis en 1949, il tente une collection annexe "Série blême". Tous les ces romans étaient reliés et la plupart portaient des jaquettes.

En 1958, le format passe en broché. En 1974, apparaît une nouvelle collection : "Super noire", toujours dirigée par Marcel Duhamel.

La "Série noire", un nom de collection mythique qui, depuis sa création en 1945, a traversé les âges avec la même volonté : montrer la dimension obscure de nos sociétés modernes en devenir. Collection presque anecdotique à la Libération, la «Série noire» est vite devenue LA référence d'une certaine manière de voir le monde à travers le polar.

Je suis collectionneur depuis plusieurs années et je possède environ 400 numéros.

A mon sens il est impossible d'avoir la collection complète et cela n'as pas non plus grand intérêt car, je trouve, que certains "numéros" ne sont pas de bon roman et il faut bien souvent préférer les nouvelles traductions, plus moderne et plus proche des versions originales. En effet, l'attention de l'auteur et du lecteur n'est plus portée sur l'intrigue, mais sur les personnages qui dessinent cette énigme. La brutalité et l'érotisme ont remplacé les savantes déductions. Le détective ne ramasse plus de cendres de cigarette, mais écrase le nez des témoins à coups de talon. Les bandits sont parfaitement immondes, sadiques et lâches, et toutes les femmes ont des jambes splendides ; elles sont perfides et traîtresses et non moins cruelles que les messieurs.

Comme le dit Marcel Duhamel, créateur de la collection en Préface des premiers numéros :

Que le lecteur non prévenu se méfie : les volumes de la "Série noire" ne peuvent pas sans danger être mis entre toutes les mains.

La "Série noire", c’est regarder avec une paire de lunettes qui change notre approche du monde.
Les bas-fonds, les bas-côtés et autres contre-allées, tous ces lieux et ces individus qui n’ont pas toujours droit à la lumière ou alors celle de médias pas toujours bien attentionnés et souvent caricaturaux.


Une partie de ma collection : 



Le gorille dans la verdine, serie noire 372 1957 de Dominique Antoine


Le Gorille est le surnom de Géo Paquet. Le héros d'une série de romans français de la collection  de Dominique Antoine (nom de plume de Dominique Ponchardier) . Dominique Antoine est l’inventeur du mot « barbouze » et barbouze lui-même.

Le gorille dans la verdine  est Un roman policier classique de bonne facture qui ne souffre pas d’une mauvaise traduction comme pas mal de Série Noire.

Il y a plus de deux cents titres différents écrits par Dominique Ponchardier sous le pseudonyme de Dominique Antoine, ou Antoine Dominique édités aux éditions Gallimard, aux éditions Plon ou Le Livre de poche. Le numéro 25, en dessous du titre indique qu’il s’agit du 25eme épisode de la série. Le premier étant Le Gorille vous salue bien, no 220, Paris, 1954 et adapté au cinéma avec Lino Ventura  dans le rôle du Gorille.

Le Gorille vous salue bien est le premier des films du « Gorille » avec un Lino Ventura  au meilleur de sa forme.

Voir venise et crever de James Hadley Chase

Bilan mitigé pour ce roman noir de C

hase. (Numéro 223 de la Série Noire en 1954)

D’abord le pitch : Don Micklem, un milliardaire américain qui vit à Londres est contacté par Hilda Tregarth, épouse d'un copain que Don a rencontré pendant la guerre. Elle est désespérée : son mari a disparu depuis 6 semaines en Italie, sa dernière lettre lui suggère de contacter Don car il court un grave danger à Venise.Notre milliardaire accepte.

Tout les livres de Chase ne sont pas bons. Et c’est le cas avec Voir Venise et crever . Le roman ne s'inscrit pas du tout dans la ligne habituelle de l'auteur. Pire, tout dans ce pseudo roman d’espionnage, avec pour toile de fond le rideau de fer, sonne creux. Faut à la traduction (Noël Grison) peut-être ou au « coupe » sévères du texte original opéré par Gallimard, mais le style emprunté est sans relief. Sans talent. Rien à voir avec ses autres chefs d'œuvres.

A noter que le livre fut tout de même adapté au cinéma en 1963 par André Versini   avec Pierre Mondy !

Gilby Clarke, concert à l'Empreinte

Depuis qu'il est en retraite forcée des  Guns N' Roses, S (1991 à 1994) , l’emblématique guitariste rythmique  du groupe, Gilby Clarke  se produit dans de petites salles avec  énergie et classe.

Il était hier soir à L'Empreinte de Savigny le Temple . Le son est bon et certains titres envoient du boudin, comme on dit par chez moi : Tijuana Jail excllent. La reprise de It's So Easy tout aussi bonne.Le final avec Wild Horses et Dead Flowers vient terminer ce set,un peu court (65 minutes)







Maxime Gillio - La fracture du Coxyde


Il était une fois les Reculistes, un groupe d'artistes belges, disciples du grand peintre Paul Delvaux. Ils n'ont pas le talent du maître, mais rêvent tous d'une carrière glorieuse. Le jour où l'un d'entre eux connait la célébrité et la fortune, leur groupe vole en éclats et le sort s'acharne sur ses anciens amis qui sont assassinés les uns après les autres. Cela intrigue Jacques Bower, détective cynique et anarchiste surnommé le Goret, qui décide d'aller enquêter sur la côte belge. Tel un éléphant dans un jeu de quilles, il va semer la panique dans le petit monde artistique et politique flamand.


Shame de Steve McQueen

Fable moderne, Shame nous plonge dans la vie routinière de Brandon et aborde de manière très frontale la question d'une addiction sexuelle.

Le personnage central du film, Brandon est malade. Il a un désir maladif de sexe. Tout y passe pour assouvir ses pulsion :  Putes, porno, partie à trois, branlette....

Le sujet fort, même compliqué mais le réalisateur est parvenu à le traiter de la meilleure manière. La réalisation est magistrale. Caméra fixe et plans longs. Peu de dialogues.  Un travail de cadre très poussé.

le spectateur ressent  la souffrance du personnage. Les scènes de sexes sont crues. Cela en devient malsain. Michael Fassbender est hallucinant. Possédé. Les splendides plans séquences du réalisateur Steve McQueen et sa façon de magnifier les silhouettes sont les éléments de cette mise en scène talentueuse.
La sensation de mal être et de souffrance persiste après le film
McQueen est un grand cinéaste. oui, Shame est un film sur le sexe, mais aussi et surtout un film sur l’apparente solitude.

A voir absolument.

Date de sortie : 7 décembre 2011 (1h39min)
Réalisé par :Steve McQueen (II)
Avec : Michael Fassbender, Carey Mulligan, James Badge Dale
Genre :Drame
Nationalité : Britannique