Quelque chose de pourri au royaume d'Angleterre de Robin Cook

Attention pur chef-d’œuvre!

La première raison est que Robin Cook (à ne pas confondre avec son homonyme américain) est pour moi l’un des plus grands auteurs de roman noir des années 70.  Roman effarant, Quelque chose de pourri au royaume d'Angleterre fait preuve d’une très grande qualité d’écriture. Cook est un maître dans la restitution des émotions et des sentiments

Il y a ces livres que l’on a aimés, que l’on conseille à ses amis. On peut même les prêter ou même les donner car ils nous ont plus le temps de la lecture et puis voilà, c’est tout. On le ferme et on en parle plus.

Il y a aussi de très bon livre qui trônent en bonne place dans la bibliothèque.

Et puis, il y a les autres.
Et puis, il y a Quelque chose de pourri au royaume d'Angleterre.

J’en frissonne encore en l’évoquant, tellement ce titre m’a réellement marqué.

L’histoire :

Le personnage central de l’histoire, Richard Watt est un  journaliste anglais engagé. Il s'est exilé dans un village d'Italie pour fuir une Angleterre qui a sombré dans la dictature. Le premier ministre  refuse d'organiser des élections à la fin de son mandat et réprime férocement toute opposition politique. La présence de Watt en Italie est signalée aux autorités anglaises par un couple britannique, le journaliste est extradé vers son pays d'origine et tombe entre les griffes de ses ennemis... 

Bien que publié en Grande-Bretagne en 1970, les thèmes sont tous actualité. Digne de succéder au 1984 de George Orwell,  Quelque chose de pourri au royaume d'Angleterre est à la fois une satire sociale et un texte de politique fiction. C’est un roman impressionnant, superbement écrit, poignant et visionnaire.

Pour moi il s’agit d’une œuvre majeure du vingtième siècle. 

Un livre à lire et à relire.
Car certains livres ne se referment jamais.

«Tant que je pus me battre, je leur résistais, et quand je m’effondrais, ce fut parce que mon corps n’en pouvait plus, et en aucune façon parce que j’avais épuisé ma réserve de haine. »


Les Courriers de la mort - Pierre Magnan