Pulp Fiction de Quentin Tarantino

Remarquablement ecrit avec une science du timing qui laisse pantois, ce scénario a tout du film : Tout le talent de Quentin Tarantino, de l'humour noir, des flingues et tout ce qui fait que ce film et ce livre sont excellents !
De quoi ça cause :
4/5,
burlesque,
cinéma,
humour noir,
littérature américaine,
novélisation,
scénario,
thriller
Aux urnes, les ploucs ! de Charles Williams
Tabac à chiquer, whisky de contrebande et superbes créatures vêtues de probité candide et de nylon.C'est l'oncle Sagamore qui régale. C'est sa campagne électorale. Ceux qui aiment les boissons fortes et les faibles femmes voteront pour lui !
Aux urnes, les ploucs ! (Uncle Sagamore and his girls) est la suite de Fantasia chez les ploucs. Le livre est paru en 1959 aux États-Unis, et en 1960 en
France, dans la Série noire au n° 602.
Agréable et drôle, mais sans commune mesure avec Fantasia chez les ploucs qui est excellent.
L'intrigue reste bonne, l'ambiance générale est toujours aussi hilarante et les personnages déjantés et attachants.
Aux urnes, les ploucs ! reste toutefois un petit chef d'oeuvre d'humour noir au temps de la Prohibition dans le fin fond de l'Amérique profonde.
Tous les ingrédients sont là pour vous faire passer un bon moment.
Papy End de Jean-pierre Andrevon

Guillaume Nicloux - Zoocity
Guillaume Nicloux est aujourd'hui connu pour ses films noirs (Le Poulpe, Une Affaire Privée, Cette Femme-là, La Clef) mais avant de pouvoir vivre de sa passion pour le cinéma, il racontait déjà des histoires.
C'est avec ce livre que je l'ai connu.
Zoocity, c'est un plongeon dans la tourmente d'un patelin paumé. Un bled où l'alcool et le sexe font la loi. Un goût d'Amérique profonde. Un univers impitoyable. Mais ce n’est pas Dallas, plutôt Mystic, le patelin dessiné par Harry Crews dans La Foire aux Serpents.
Édité chez Baleine en 98, ZooCity est le plus déroutant et sûrement le meilleur livre de Guillaume Nicloux. Interrogé par mes soins, Antoine de Kerversau (le fondateur des éditions Baleine) partage mon avis. Il va même plus loin en affirmant que ZooCity est le meilleur livre de Nicloux et qu’il avait su y jeter toute sa fouge et sa rage de l'époque.
Dés les premières pages le ton est donné :
« [...] Il pourrait bien en profiter un peu. Que ça le changerait de sa truie. Il suffirait qu'il l'emmène discrètement dans l'arrière-salle et qu'il la fasse passer par la cuisine. [...] Il la foutrait sur le ventre, lui arracherait sa petite robe de traînée et lui montrerait qui est le patron. Peut-être même qu'il la dérouillerait un peu, histoire de cogner avant de fourrer. »
Dans ZooCity, l'intrigue est reléguée au second plan. Quasi inexistante. Presque la marque de fabrique de Nicloux. Elle s’articule autour des personnages, des lieux et des situations. Un petit bled au milieu de nulle part. Une ville en autarcie. « La moitie de la population était alcoolique ». Des flics uniquement intéressés par les « jolis petits culs a mater ». On croise Ray. Un type usé par la prison. Des filles. Prudence, Janette. Et Brynner. Le forain. Si le final de Zoocity s'avère un peu décevant, on ne peut qu'applaudir la manière inimitable dont il parvient à rendre crédible la population de ZooCity. Et puis finalement, quand on referme ce bouquin on se dit que l’on a rien compris.
On se demande même s’il y avait quelque chose à comprendre.
Mais l'écriture reste juste. Derrière le ton froid, sec et nihiliste se cachent les destins des personnages aux prises avec leurs drames, leurs émotions, des surprises et des hasards de la vie. La force de Nicloux c'est la mise en scène de situations banales dans lesquelles il cherche à extraire des choses inattendues. Anecdotes et autres micros destins convergent. Les scènes courtes s'enchaînent. Presque anodines. Les micros événements aussi. Nous sommes les spectateurs de confrontations entre personnages. À travers des dialogues ping-pong efficace, il arrive à rendre ces scènes singulières.
On pense à des films comme Short Cuts de Robert Altman ou à Magniolia de Paul Thomas Anderson. On pense aussi à Wollanup, le bled paumé du Cul-de-Sac de Douglas Kennedy. On pense aussi à Harry Crews. L'influence se ressent même derrière chaque mot.
Crews ou Carver sont d'ailleurs les auteurs que cite le plus souvent Nicloux dans ses interviews.
J'ai publié cet chronique sur le site polarnoir.fr : http://www.polarnoir.fr/livre.php?livre=liv803
Hell de Lolita Pille
J'avais entendu de tout à propos de ce roman. Du bon comme du très mauvais.
J’ai voulu me faire ma propre idée même si c'est sans grande de conviction que je me suis procuré ce livre, ayant peur d'y trouver une caricature.
Mais comme Hell est un livre court, qui se lit vite, et qui va à l'essentiel je me suis décidé.
Les premières pages de ce roman donnent volontairement dans le genre « provoc ». Très vite, la jeune romancière brosse un portrait féroce de la jeunesse dorée à travers le personnage principale de son livre.
A travers son héroïne, Lolita décrit lieu aisé dans lequel elle baigne depuis son enfance en tant que participante et en même temps comme observatrice, avec lucidité et mépris.
Le portrait du quotidien de jeune élite française moralement avachie, matérialiste et ayant perdu tout idéal, tout sens du bien commun et des responsabilités. L’approche reste intéressante vis-à-vis du recul que prend le personnage (et Lolita Pille) pour parler de soi et de son monde.
Au final, un roman dans la lignée d’un 99 francs de Beigbeder ou d'un Bret Easton Ellis mais, malheureusement, le roman n’évite pas toujours le piège de la caricature et de la facilité.
Toutefois, ce petit roman est étonnant parvient tout de même (un peu) à nous faire réfléchir sur la notion du bonheur, de la richesse, et de l'espoir.
De quoi ça cause :
2002,
Beigbeder,
critique de la société,
drogue,
livre adapté au cinéma,
paris,
sexe
Rêves et Cauchemars, de Stephen King
De quoi ça cause :
littérature américaine,
nouvelles,
roman fantastique,
stephen king,
terreur,
thriller
Anatomie de l'horreur, tome 1
De quoi ça cause :
autobiographie,
cinéma,
essai,
nouvelles,
science-fiction,
stephen king,
télévision
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